Gestion de projet et agilité : les grands principes

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Prodecys 22 avril 2020 0 Comments

L’approche Agile est née du constat d’échec des méthodes traditionnelles de gestion de projets informatiques, en particulier pour les développements Web, technologiques ou innovants.

Ces modes de développement basés sur des cycles courts et sur l’amélioration continue trouvent leur fondement dans les années 70 dans le « toyotisme ».
A cette époque on ne parle pas encore de méthode agile mais les préceptes sont établis. C’est dans les années 90, sous l’impulsion de Jeff Sutherland et de l’élaboration de la méthode qu’il baptise Scrum, que l’on commence à parler de méthode agile.
Inspirée de l’exemple de firmes nippones (telles que Toyota ou Honda), son nom est emprunté au rugby en référence à ses valeurs, à l’esprit d’équipe, et à la mêlée (« scrum ») au sein de laquelle l’objectif est de faire circuler le ballon tout en restant unis.

Le concept « Agile » est né !

C’est une dizaine d’années plus tard, en 2001, que le Manifeste Agile donne ses lettres de noblesse aux méthodes agiles en édictant les 4 valeurs et les 12 principes qui les régissent.

4 valeurs du manifeste Agile
Les 4 valeurs du manifeste Agile (Source : http://agilemanifesto.org/iso/fr/manifesto.html)

Les 12 principes sont consultables à l’adresse suivante :
http://agilemanifesto.org/iso/fr/principles.html

Les méthodes Agiles les plus utilisées aujourd’hui sont :
– l’eXtrême Programming (XP)
– Scrum
– Feature Driven Development (FDD)
– Lean Software Development
– Agile Unified Process (Agile UP ou AUP)
– Crystal
– Dynamic Systems Development Method (DSDM)

Agile, c’est quoi ?

Une réponse aux écueils de la gestion de projet traditionnelle :
– Rigidité induite par un cahier des charges qui fige les besoins dans le temps
– Lourdeur d’exécution
– Dérapages du budget
– Non-respect des échéances
– Manque de dialogue entre les clients et les prestataires qui conduit à l’ « effet tunnel » et de fait à la non-conformité des livrables aux attentes du clients.

Souplesse et conformité

A l’opposé de cette démarche, l’approche Agile part du principe que tout prévoir et tout spécifier à l’avance est contre-productif. Elle est centrée sur les besoins du client, elle procède par itérations incrémentales et itératives et s’appuie sur les concepts de l’amélioration continue.

Le client est impliqué dans la réalisation sur toute la durée du projet. Le travail et les objectifs sont organisés en cycles courts dans le but de livrer rapidement et régulièrement des produits « finis » opérationnels évalués par le client. Ainsi, ce dernier a une bonne visibilité de l’évolution du produit en développement et peut faire des feedbacks réguliers à l’équipe. Les résultats de ces évaluations donnent lieu à des ajustements réalisés lors du cycle de développement suivant. A chaque cycle le besoin est ajusté. De cette façon, les bonnes idées sont conservées et celles qui s’avèrent mauvaises sont abandonnées au cours du développement. Par cette méthode, on ne développe que ce qui est nécessaire donc on gagne du temps et on est plus productif.

Les principes de mise en œuvre

Il s’agit de fournir une version minimale du produit puis à intégrer des fonctionnalités supplémentaires à chaque version en suivant un processus itératif. Chaque itération suit le même déroulement. Leur nombre dépend de l’adéquation du produit livré avec le besoin du demandeur. Les modifications interviennent dans le processus en fonction des demandes du client, ce qui fait avancer le projet plus rapidement.

Un rendez-vous important et incontournable de l’équipe au cours d’un projet mené en mode agile est le stand-up meeting. Il s’agit d’un point d’avancement quotidien de quelques minutes (5 à 10 minutes environ) au cours duquel chaque membre de l’équipe relate les faits actuels, partage les actions à prévoir pour le lendemain, exprime les obstacles et les difficultés rencontrés. C’est une des clés du succès dans ce type de démarche : la collaboration et le partage.

Les points forts et les difficultés

Les points forts de l’approche Agile

Ils portent essentiellement la dynamique interne du projet :

  • Un produit conforme aux attentes du client grâce à une communication constante et efficace entre le demandeur et l’équipe de réalisation tout au long du projet
  • Un produit fonctionnel livré régulièrement
  • Une forte adaptabilité
  • Des délais respectés
  • Un engagement personnel des membres de l’équipe
  • Une documentation minimale

Ils contribuent à gagner en productivité et à baisser les coûts de production ce qui explique l’engouement actuel pour les méthodes agiles plus uniquement pour les projets courts de type web, mais pour des projets de plus en plus conséquents.

Les difficultés

Cependant, l’insertion du projet agile dans son environnement reste encore difficile. Si l’organisation des projets menés en mode agile est exemplaire, basée sur l’autogestion, l’autonomie, le respect et la confiance et est probablement une des raisons de leur efficacité, elle ne laisse que peu, voire pas de place aux interactions du projet avec l’organisation extérieure, en particulier avec l’environnement réglementaire et structurel de l’entreprise. Si l’usage de ces méthodes veut se généraliser et s’étendre à d’autres domaines (on voit émerger les volontés d’entreprise agile, de management agile) il faudra qu’elles sachent s’adapter et s’ouvrir à l’écosystème ambiant.

Conclusion

Il n’est pas si aisé d’assurer la mutation des méthodes prédictives traditionnelles vers les méthodes agiles. Il n’existe pas de méthode universelle. Si les principes sont faciles à comprendre, la mise en œuvre est plus difficile. L’agilité induit un énorme changement dans les organisations afin de gagner en réactivité, maîtriser le budget et remporter l’adhésion. Le mode de management est totalement différent de celui pratiqué en gestion de projet classique et prend une toute nouvelle dimension. Il doit relever les défis d’un environnement en perpétuelle évolution et accompagner une équipe autonome et auto-organisée. L’équipe projet doit être rompue aux pratiques agiles pour les appliquer et assurer le rythme adéquat. Il est important de bien choisir les projets qui s’y prêtent et d’accompagner le changement. Pour cela il faut analyser et évaluer le contexte de l’entreprise, identifier les risques et les résistances au sein de l’organisation et transformer les entreprises en organisations apprenantes.

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